dimanche 18 novembre 2007

Bouddhisme et réalité sociale


Les deux derniers messages:

- Deux Marches pour la Birmanie: ICI
-Bouddhisme engagé; Pacifisme; Non-violence: LA




Parler de la réalité sociale semble assez difficile pour les bouddhistes, comme si le discernement et la clairvoyance qu’ils essaient d’exercer pour eux mêmes ne s’appliquaient pas à la vie sociale...


Comme si les préceptes de ne pas tuer, ne pas voler ne s’appliquaient qu’à notre petite vie quotidienne ; comme si profiter des richesses alors que d’autres ont à peine de quoi vivre, voire même pas de quoi vivre du tout, nous dégageait de l’application de ces préceptes... La misère sociale existe, la faim, la malnutrition, les épidémies sans que les malades puissent avoir accès aux médicaments...Les « pays riches » n’ont cessé de pomper les richesses des pays pauvres, enfin des pays qui sont devenus pauvres...

Des pauvres il y en aura toujours parmi vous, dit l’évangile, c’est vrai... Cet instinct d’appropriation qui définit une partie du soi ne peut pas disparaître.... mais est ce une raison ?

Certains bouddhistes sont plus sensibles au mal être des animaux qu’à celui des humains.... La misère humaine finalement, on ne veut pas trop en entendre parler... Sans doute parce que l’humain nous ressemble et que sa misère est la nôtre...

Et si se libérer du cycle des morts et des renaissances est une affaire de libération, disons personnelle, respecter la vie humaine et la protéger est une affaire qui peut devenir collective...

On n’est pas obligé de tuer directement son voisin pour ne pas respecter le premier précepte, ni d’aller voler dans un magasin pour ne pas respecter le second.... il suffit de demeurer indifférent, de ne vouloir ni voir, ni entendre... Il suffit de se taire : on appelle ça complicité ou non assistance à personne en danger...

Je ne crois pas que les bouddhistes doivent créer des mouvements spéciaux mais tout simplement s’inscrire dans une vie de citoyen et d’humain libre et responsable... simplement ne pas se taire... simplement être solidaires, sans argumenter qu’on n’est pas d’accord avec les moyens d’action. Aucune action n’est pure, elle est plus ou moins juste c’est tout, et personne n’a les mains propres...

(...)Respecter la vie et la faire respecter, cela ne supporte aucun bémol, aucune lâcheté... et ce n’est pas la peine de s’asseoir en méditation si cela n’est pas d’abord et en premier appliqué...



Source de cet article : anussati:
Vivre le Dhamma


Veludvareyya Sutta (Conseils aux Laïcs):



Le Bienheureux dit : Quel est, ô chefs de famille, le mode de vie qui procure un profit à chacun ? Imaginons, ô chefs de famille, que le disciple noble réfléchisse ainsi : "J’aime la vie et je ne veux pas mourir. J’aime la joie et je répugne aux douleurs. Si je suis privé de la vie par quelqu’un, c’est un fait qui n’est ni agréable ni plaisant pour moi. Si, moi, je prive quelqu’un d’autre de sa vie, ce ne sera un fait ni agréable ni plaisant pour lui, car il ne veut pas qu’on le tue, et il aime la joie, et il répugne aux douleurs.

Verset 5.10 Ainsi, un fait qui n’est ni agréable ni plaisant pour moi doit être un fait qui n’est ni agréable ni plaisant pour quelqu’un d’autre. Donc, un fait qui n’est ni agréable ni plaisant pour moi, comment puis-je l’infliger à quelqu’un d’autre ?

Verset 5.11 Le résultat d’une telle réflexion est que le disciple noble lui-même s’abstient de tuer les êtres vivants. Il encourage les autres à s’abstenir de tuer les êtres vivants. Il parle et fait l’éloge d’une telle abstinence. Ainsi, en ce qui concerne la conduite de son corps, il est complètement pur.

Verset 5.12 Et encore, ô chefs de famille, imaginons que le disciple noble réfléchisse ainsi : Si quelqu’un prenait avec l’intention de la voler une chose m’appartenant que je ne lui ai pas donnée, ce serait un fait ni agréable ni plaisant pour moi. Si moi, je prenais avec l’intention de la voler une chose appartenant à quelqu’un d’autre qu’il ne m’aurait pas donnée, ce serait un fait ni agréable ni plaisant pour lui.

Verset 5.13 Ainsi, un fait qui n’est ni agréable ni plaisant pour moi doit être un fait qui n’est ni agréable ni plaisant pour quelqu’un d’autre. Donc, un fait qui n’est ni agréable ni plaisant pour moi, comment puis-je l’infliger à quelqu’un d’autre ?

Verset 5.14 Le résultat d’une telle réflexion est que le disciple noble lui-même s’abstient de prendre ce qui ne lui est pas donné. Il encourage les autres à s’abstenir de prendre ce qui ne leur est pas donné. Il parle et fait éloge d’une telle abstinence. Ainsi, en ce qui concerne la conduite de son corps, il est complètement pur.





Aucun commentaire: