mardi 11 décembre 2007

Le déclin et la cessation de toutes les choses composées.






Extraits d'un enseignement de Ajahn Chah: "Pourquoi sommes nous ici"


Le Bouddha a parlé de Khaya vayam, le déclin et la cessation de toutes les choses composées.

Comment déclinent-ils?

Nous pouvons comparer cela à un bloc de glace.
Au début, c'était simplement de l'eau; on la congèle et cela devient de la glace. Bientôt elle se met à fondre. Prenez un gros bloc de glace, (...)et mettez-le au soleil. Vous pourrez constater la disparition de ce bloc de glace de la même manière que le corps décline. Il va fondre petit à petit. D'ici peu, le bloc de glace aura disparu, transformé en eau.

C'est cela qu'on appelle Khaya vayam, le déclin et la cessation de toutes choses composées.

Il en a été ainsi depuis longtemps, depuis le commencement des temps.

Lorsque nous naissons, nous apportons avec nous cette nature inhérente: nous ne pouvons y échapper. En naissant, nous amenons avec nous la vieillesse, la maladie et la mort.

Regardez-le ce corps qui est le nôtre décliner chaque jour; les cheveux grisonnent, les ongles se racornissent. Tout décline.


Tous les corps sont composés des éléments terre, eau, air et feu.

Quand il y a un corps, les quatre éléments terre, eau, air et feu se mettent ensemble et nous appelons cela une "personne".
Nous appelons ceci un homme et cela une femme; nous leur donnons des noms -Monsieur Untel, Mademoiselle Untel - de sorte que nous puissions les identifier et remplir nos fonctions plus facilement. Mais à vrai dire, il n'y a personne ici. Il y a de la terre, de l'eau, de l'air et du feu.

(Lire : Les 4 éléments dans le Bouddhisme)

Ce qui est solide, c'est le corps - la chair, la peau, les os, etc. - on appelle cela terre. Les aspects du corps qui sont liquides sont l'élément eau. L'aspect chaleur dans le corps est appelé feu et les souffles qui entrent et qui sortent du corps sont l'élément vent.



Ce qu'on appelle "Voir"

Ce que j'appelle "voir". Cela ne veut pas dire seulement voir de manière superficielle, mais voir selon la vérité.

Nous ne serions probablement pas aussi absorbés dans ce monde si nous pouvions voir les choses telles qu'elles sont vraiment. Les poils, les ongles, les dents, la peau... A quoi ressemblent-ils vraiment Ont-ils une existence réelle ...

Les cheveux, les ongles, les dents, la peau... les gens tiennent vraiment à cela.

Le Bouddha en a fait des objets de base pour méditer.
Il nous a appris à connaître ces cinq choses. Elles sont impermanentes, imparfaites et dénuées de soi; elles ne sont ni "nous" ni "elles".

On aime penser que nos corps sont beaux, plaisants, solides et forts. On a tendance à croire qu'ils ne vieilliront jamais ni ne deviendront malades ni ne mourront.

Nous sommes induits en erreur et charmés par le corps et ainsi nous ne savons pas comment trouver le vrai refuge en nous-mêmes.

Le vrai refuge est le coeur/mental. Le coeur/mental est notre vrai refuge.



C'est pourquoi le Bouddha dit de trouver notre propre refuge.

Ce qui veut dire trouver notre vrai cœur. Le cœur est vraiment important. La plupart du temps, les gens ne regardent pas les choses importantes, ils passent leur temps à regarder des choses sans importance.

Demandez-vous: "Qui suis-je"

Demandez-vous souvent: "Pourquoi suis-je né?"

Certaines personnes n'en savent rien. Elles désirent être heureuses mais la souffrance n'a pas de fin. Riches ou pauvres, les gens souffrent. Qu'ils soient jeunes ou vieux, ils souffrent encore. Tout cela c'est de la souffrance. Et pourquoi? Parce qu'ils n'ont pas la sagesse. S'ils sont pauvres, ils sont malheureux parce qu'ils sont pauvres; s'ils sont riches, ils sont malheureux parce qu'ils sont riches; il y a trop de choses dont il faut s'occuper.


La sagesse

Si nous n'avons pas la sagesse, chaque chose à l'intérieur de nous sera une cause de souffrance. Si nous avons la sagesse, cela vous conduira hors de la souffrance.

Il n'y a rien dans ce corps dont nous puissions dépendre. Mais la situation est un peu meilleure quand on est encore jeune. En vieillissant, les choses commencent à se délabrer. Tout commence à s'effondrer de tous les côtés. Les sankharas (phénomènes composés) suivent leurs cours naturel. Que nous pleurions ou que nous riions, ils continuent selon leur voie. Ils vont leur chemin sans se soucier le moins du monde de l'impression que nous pouvons avoir à leur sujet.

Ce sont des choses à contempler avec un sens de l'urgence; tant que nous sommes encore vigoureux, nous devrions commencer à pratiquer

Si vous voyez cela à l'avance, tout se passera bien pour vous,


Lire cet enseignement, remarquable, en entier : ICI


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