mercredi 6 février 2008

Apprendre à se défaire de nos connaissances




Ci après, des courts extraits d'enseignement de Ajahn Chah, provennant de "A Tree in a Forest” (un arbre dans la forêt) et traduit par isara



Le Bouddhisme c'est se défaire du "soi"

Beaucoup de ceux qui viennent me voir ont des situations élevées dans la société. Parmi ceux-ci, il y a des hommes d’affaires, des diplômés, des professeurs et des officiels gouvernementaux. Leurs esprits sont remplis d’opinions sur tout. Ils sont trop intelligents pour écouter les autres.

Ils sont comme une tasse d’eau. Si la tasse est remplie d’une eau croupi et sale, elle n’est pas utilisable. Ce n’est qu’après avoir balancé la vieille eau que l’on peut réutiliser la tasse.

Vous devez vider votre esprit de toute opinion, alors vous verrez. Notre pratique va au-delà de l’intelligence et de la stupidité. Si vous pensez que vous êtes intelligent, fortuné, important, ou bien expert en Bouddhisme vous vous masquez la vérité du non-soi. Vous ne verrez que le soi, le « je » et le « mien ».

Alors que le Bouddhisme, c’est se défaire du soi. Ceux qui sont trop brillant n’apprendront jamais. Ils devront d’abord se défaire de leurs connaissances ; d’abord vider leur « tasse ».


Le dhamma est dans le coeur

Si vous voulez trouver le Dhamma, pas la peine d'aller le chercher dans les forêts, les montagnes ou les grottes. Le Dhamma est seulement dans le cœur. Il a son propre langage, celui de l’expérience.

Il y a une grande différence entre les concepts et l’expérience directe. C’est comme avec un verre d’eau chaude : n’importe qui trempe son doigt dedans aura la même expérience – la chaleur -, qui peut être désignée par de nombreux mots dans différentes langues.

De même, qui que se soit qui regarde profondément dans le cœur aura la même expérience, quelles que soient sa nationalité, sa culture ou sa langue. Si dans votre cœur, vous parvenez a connaître ce goût de vérité, le Dhamma, alors vous devenez telle une grande famille – comme un père et une mère, des sœurs et des frères – car vous avez ressenti cette essence du cœur qui est la même pour tous.


Source : Ces deux extrait de Ajahn Chah proviennent de "A Tree in a Forest” (un arbre dans la forêt) Traduction faites par Isara.


Rien ne se produit de façon immédiate




Rien ne se produit de façon immédiate, si bien qu’au début nous ne voyons aucun résultat à notre pratique.

C’est comme dans cet exemple que je vous ai si souvent donné : celui de l’homme qui essaie de faire du feu en frottant deux morceaux de bois l’un contre l’autre. Il dit : « On dit qu’il y a du feu là-dedans ». Alors, il commence à frotter avec énergie. Il est impatient. Il frotte et frotte encore, de plus en plus impatient. Il veut obtenir ce feu, mais le feu ne jaillit pas, aussi se décourage-t-il et s’arrête pour souffler un peu. Puis il reprend, mais la chaleur obtenue au début s’est dispersée, tout est à recommencer.

Il n’avait seulement pas su persévérer assez longtemps. Il frotte et frotte jusqu’à ce qu’il soit fatigué et il arrête tout. Non seulement il est fatigué, mais de plus, il est de plus en plus découragé. « Il n’y a pas de feu là-dedans ! », dit-il avant de tout laisser tomber.

Pourtant, il avait fait ce qu’il y avait à faire, c’est simplement qu’il n’y avait pas encore assez de chaleur pour permettre au feu de démarrer. Le feu était tout le temps là, mais il n’a pas su le faire prendre.

Jusqu’à ce que nous soyons capable d’atteindre la paix, l’esprit continuera comme avant. Pour cette raison, le maître répète : « Poursuivez ainsi. Poursuivez votre pratique ! ».

Nous pensons sans doute : « Si je n’ai pas encore compris maintenant, quand est-ce que je comprendrais ? »

Tant que nous ne serons pas capable de pratiquer convenablement, la sagesse ne s’établira pas. Aussi devons-nous persévérer. Si nous pouvons pratiquer sans faillir, alors nous pourrons commencer à voir des résultats et réfléchir à notre pratique.

Source : Ajahn Chah "A Tree in a Forest”- Traduction par Isara.

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