jeudi 14 février 2008

Citta : Coeur/esprit







Maechee Pathomwan est une nonne responsable de toute une province en Thaïlande. Elle est nonne depuis 38 ans et enseigne la "méditation vipassana" depuis de nombreuses années.

Elle se livre à Martine Batchelor dans "Rencontre avec des femmes remarquables"


Remarque : certains sous titres ne sont pas dans le texte original.



Transformation

Tout au long de ma vie, ma personnalité n'a cessé d'évoluer, de se transformer même. Dans ma jeunesse j'étais très coléreuse. Dans ces moments de colère, j 'étais grossière et violente.


Faire réellement l'expérience des choses qui naissent et disparaissent

Avec la pratique, je devins plus pondérée. C'est la chose la plus importante qui me soit arrivée: développer la capacité de voir la colère monter et disparaître en toute lucidité, en comprenant ses causes, et être capable de s'en accommoder sans être obligée de la projeter vers l'extérieur.

Je crois que l'attention, la conscience et la compréhension avisée sont très importantes dans ma vie quotidienne.

(...) je constatais qu'en pratiquant avec attention, je faisais réellement l'expérience des choses qui naissent et disparaissent. Cela continue à nourrir ma foi dans le bouddhisme et dans cette manière de vivre.

Me rendre compte des bienfaits de ma pratique accroît et ancre ma foi dans le bouddhisme. En un sens, ma foi est constante, dans un autre, elle croît sans cesse (...)

(...)

Citta : Coeur/esprit

Quand on a acquis une base solide, on peut maintenir sa vigilance un long moment et commencer à observer directement citta (le coeur/esprit)


Observer les réactions et les sentiments qui émergent de notre esprit

On peut regarder les réactions et les sentiments qui émergent.
À quoi ressemblent-ils ? Que ressent-on à un moment précis de la méditation ? On essaie d'être conscient du moindre sentiment.

Citta est le centre des perceptions et de la conscience sensorielles. On doit chercher à comprendre comment les organes des sens contactent le coeur. Le coeur est le siège la conscience sensorielle donc celui des illusions. C'est là que naîssent le désir et l'avidité. Il faut
rester vigilant pour comprendre chaque sentiment quand il émerge. (...)


Quand on a compris que l'on est dans l'illusion mais qu'il existe un centre où la perception, la conscience, les sentiments et la volonté apparaissent, on peut pratiquer pour s'en dégager

Une fois que l'on a compris ce processus et que le désir existe, on ne s'y attache plus et il disparaît.

En pratiquant ainsi, on peut constater l'apparition et la disparition des choses et laisser ce mouvement se faire. On comprend que la racine de l'attachement et de la transformation est liée à la colère, à l'avidité, au désir et à la haine. Un désir émerge, nous contacte, et à travers cette conscience, on peut s'en dégager.

On peut diminuer le procéssus réel de l'attachement quand on progresse dans cette technique(...)

(..) Quand les choses apparaissent, on les regarde (observe) jusqu'à ce qu'on comprenne comment elles sont arrivées, puis on les fait disparaître. Alors on comprend les quatre Noble Vérité (...)


Source: "Rencontre avec des femmes remarquables - Vivre la spiritualité Bouddhique au quotidien" de Martine Batchelor (Collection SULLY)


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