mardi 25 mars 2008

Paroles d'Ajahn Chah à propos de la pratique de la meditation

Merci à Eliane pour la photo



Si vous souhaitez être là pour rencontrer le prochain Bouddha, la seule chose que vous ayez à faire, c’est de ne pas méditer. En ne pratiquant pas, vous aurez alors toutes les chances d’être encore là pour le voir, le jour où il reviendra !


Quand envisagerez vous sérieusement la pratique de la méditation ?

J’ai entendu des gens dire : « Oh, cette année n’a pas été bonne pour moi ». Je leur demande : « Que vous est-il arrivé ? ». Il me répondent : « J’ai été malade toute l’année. Impossible de méditer du tout ! »

Bah ! Que dire : si ils ne peuvent pas pratiquer lorsqu’ils sont proches de la mort, quand pratiqueront-ils ? La vérité, c’est qu’ils restent perdus dans l’habitude et les réjouissances. Même dans la souffrance, ils persistent à ne pas vouloir méditer. Je me demande quand les gens envisageront sérieusement à pratiquer la méditation.



Ne pas pratiquer, c'est être aveugle

Je vous ai déjà expliqué la routine et les règles du monastère. Ne passez pas outre ces règles établies. Celui qui ne les respecte pas est une personne qui est venu sans la véritable intention de méditer. Comment une telle personne peut-elle espérer avoir un quelconque révélation ? Même si elle dormait près de moi chaque jour, elle ne me verrait pas. Même si elle dormait près du Bouddha, elle ne le verrait pas, si elle ne pratique pas.


Pratiquer dans toutes les positions

Ne pensez pas que c’est seulement en étant assis les yeux fermés que l’on médite. Si c’est ce que vous pensez, alors je vous demande de changer d’avis. La bonne pratique est de garder la pleine conscience dans toutes les positions, étant assis, marchant, en se tenant debout et en s’allongeant.

Lorsque que vous vous quittez la position assise, ne pensez pas que vous cessez de méditer, mais seulement que vous changez de posture. Si vous pouvez pratiquer de la sorte, alors vous garderez la paix en vous. Où que vous alliez, vous devez maintenir cette forme de pratique. Vous devez maintenir cette attention stable à vous-même.


Vous n'êtes pas le Bouddha

« Aussi longtemps que je n’aurai pas atteint l’Eveil Ulltime , je ne me lèverai pas de cet endroit, même si mon sang se dessèche. ». En lisant ces phrases dans les livres, vous pourriez avoir envie d’essayer par vous-même. Vous pourriez essayer de faire comme le Bouddha.

Mais vous n’avez pas compris que vous n’avez qu’une toute petite voiture, alors que celle de Bouddha était vraiment très grosse. Lui pouvait faire le parcours d’une seule traite. Mais vous avec votre pauvre petite voiture, comment pouvez-vous envisager de faire ce chemin d’une traite ? Vous n’êtes pas dans la même catégorie !


Il n'y a pas d'endroit idéal pour pratiquer, hormis l'endroit où vous êtes déjà...

Je suis allé dans bien des lieux pour trouver l’endroit idéal pour méditer. Je n’avais pas compris que c’était déjà là, dans mon cœur.

Toute la méditation est déjà en nous. La naissance, la vieillesse, la maladie et la mort sont déjà là, en nous. Je suis allé partout jusqu’à être sur le point de mourir d’épuisement. C’est alors, quand je me suis arrêté, que j’ai trouvé ce que je cherchais… c’était en moi.


La Fin de la souffrance, ce n'est pas le bonheur

Nous ne méditons pas pour voir le paradis, mais la fin de la souffrance.


Ne vous attachez pas

Ne vous attachez pas aux visions ou aux lumières que vous pouvez voir lors de la méditation, ne vous exaltez pas à leur sujet. Qu’ont-elles de si fantastiques, ces lumières ? Ma lampe de poche en fait autant ! Ces visions ne vous conduirons pas vers la fin de la souffrance.


Quand vous êtes assis en méditation, dites : « C’est pas mon problème ! » en réponse à tout ce qui se présente.


Ne pas pratiquer, c'est être sourd

Sans la méditation, vous restez aveugles et sourds.

Le Dhamma n’est pas si facile à voir. Vous devez méditer pour voir ce que vous n’avez jamais vu. Est-vous né professeur ? Non, vous avez dû apprendre pour le devenir.

Un citron est amer seulement quand vous l’avez goûté.



*Les sous titres ne sont pas dans le texte initial ni dans la traduction d'isara.
Source: Extrait de “No Ajahn Chah” traduction par isara

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