samedi 21 juin 2008

le Bouddha combattait les préjugés et les discriminations

Le Bouddha s’est engagé en prenant position contre les castes et en s’adressant aux hommes et aux femmes des conditions les plus humbles.
Il s’est engagé en accueillant au sein du sangha les femmes, les indigents, les exclus et les criminels repentis.
Il s’est engagé en indiquant qu’elles étaient les devoirs d’un dirigeant politique et en soutenant qu’il n’existait aucune distinction fondée sur la naissance.

Il s’est engagé en prônant la compassion active et l’amour universelle.
Il s’est engagé en enseignant durant 40 ans pour le bien de tous les êtres, sans distinction de sexe, de caste ou de couleur.

Pratiquer le dhamma c'est un engagement envers soi même et envers les autres.
(Kathy)
Rappel : Le bouddhisme "engagé" est une pratique


Si tous les hommes connaissent la maladie, la souffrance, la vieillesse et la mort, il n’en demeure pas moins que certaines populations partent avec un handicap par rapport à d’autres, puisque leurs maladies, leur "sous-alimentation", causes de souffrance, auraient pu être évité.

Ce problème intéresse tout particulièrement les bouddhistes car Le Bouddha a enseigné la voie du Milieu
: apprendre à découvrir l’équilibre, l’harmonie qui nous rapproche du Dhamma.

La voie du milieu consiste à éviter en toutes circonstances de se figer dans les extrêmes
Mais si la vie elle même, nous place, dés la naissance, dans des conditions extrêmes, nous ne pourrons pas suivre cette voie.

Dans de telles conditions de détresse, personne ne peut suivre correctement cette voie, ce chemin, même si elle le désire vraiment.
La Théorie du Kamma n’explique et surtout ne justifie pas tout. (Kathy)
Rappel : Ce que le Bouddhisme nous enseigne... et le bouddhisme nous enseigne



  • Il n'y a pas de « loi bouddhique »
Dans le strict sens du mot, il n’y a pas « loi bouddhique », mais une influence de l’éthique bouddhique et des changements que celle-ci a laissés sur les coutumes. Il n’est point question d’une autorité bouddhique qui ait jamais créée ou promulgué quelle que loi que ce soit.

La quête du pouvoir comme fin en soi et l’emploi de tous les moyens quels qu’ils soient pour y parvenir, s’oppose aux principes bouddhiques de l’éthique.

Lire sur karuna, bouddhisme engagé : Une théorie bouddhique de la loi internationale


  • Le Bouddha combattait les préjugés et les discriminations
Ci après, quelques extraits choisi de "Le Bouddhisme et la question raciale" par G. P. Malalasekera et K.N. Jayatilleke.

Le bouddhisme a toujours "proclamé" l'unité de l’humanité et nié que la naissance puisse ou doive constituer un obstacle au développement personnel et spirituel.

Réprimandant certains moines qui s’estimaient supérieurs aux autres parce qu’ils étaient plus réputés et plus riches, le Bouddha les comparait à des vers de terre nés et nourris dans le fumier, et qui s’estimeraient de ce fait supérieurs.

l’homme qui rampe à la surface de la terre en essayant d’y subsister doit au moins acquérir l’humilité.

Nul n’a le droit de mépriser ses semblables car toutes les créatures sont soumises aux lois de l’existence et possèdent, au fond, la même nature et les mêmes possibilités, bien qu’elles se trouvent à des stades différents de développement et ne se développent pas toujours au même rythme.

Selon le Bouddha, on ne peut classer les hommes en différents genres ou espèces, comme on le fait pour les herbes, les arbres, les vers, les papillons, les poissons, les quadrupèdes, les oiseaux, etc.

Le Bouddha montre que les distinctions faites entre les hommes ne répondent pas à des différences biologiques fondamentales, mais à des classifications conventionnelles.

Les distinctions fondées sur la couleur de la peau (uanna), la nature des cheveux (kesa), la forme de la tête (sisa) ou la forme du nez (nasa) n’ont rien d’absolu. On rejoint presque ainsi la position de la science moderne.(...)

Le bouddhisme s’accorde donc avec les enseignements de la biologie moderne, qui ont ruiné les doctrines racistes et démontré l’unité biologique de l’espèce humaine.

Lorsque le bouddhisme nous invite à traiter tous les hommes et toutes les femmes, quelle que soit leur race ou leur caste, comme s’ils étaient notre père, notre mène, notre frère ou notre soeur, comme les membres d‘une même famille, il proclame une vérité profonde et non un simple précepte moral.

L’Ambattha Sutta (Sermon sur Ambattha) montre que la notion de pureté de caste, si chère au coeur des brahmanes, n’est qu’un mythe.

Ambattha, un jeune brahmane, était si fier de sa haute naissance qu’il négligeait les règles de la courtoisie en parlant au Bouddha, qui n’était pas brahmane.

Le Bouddha lui répond en mettant en doute la pureté de ses origines : « Si l’on remontait à tes ancêtres paternels et maternels, lui dit-il, on s’apercevrait que l’un d’eux était l’enfant d’un jeune esclave sakya »


Le Bouddha a dit : « C’est au plus profond de nous-mêmes que se trouve le but final de tous nos efforts ; c’est en nous que nous découvrirons la paix et le bonheur éternels qui nous permettront de réaliser nos plus hautes aspirations. »

Pour le bouddhisme, les êtres humains ne sont supérieurs ou inférieurs que selon leur degré de perfection morale et spirituelle, indépendamment de toute considération de race ou de caste. Et celle distinction même n’a rien de rigide, puisque chacun change constamment et a le pouvoir de devenir meilleur ou pire.

Les hommes ne sont supérieurs ou inférieurs qu’en raison de leur valeur morale et spirituelle ; mais cette classification elle-même est sujette à modifications, les hommes pouvant changer et changeant en fait.

le Bouddha et ses disciples ne tiennent aucun compte de la naissance pour l’admission dans l’Ordre monastique et s’efforcent au contraire, par la persuasion et l’exemple, d’éliminer les préjugés et discriminations de caste suscités par les brahmanes.

« Le Bouddha ignore entièrement et absolument aussi bien les privilèges que les incapacités qui s’attachent à la naissance, à la profession ou à la condition sociale ; et il ne tient compte d’aucun des interdits ou des prescriptions arbitraires de caractère »

Dans l’Ordre bouddhiste, il n’existait aucune distinction fondée sur la naissance. Les moines et les nonnes se rendaient chez des gens de toutes castes, pour prêcher ou prendre leurs repas - non sans s’exposer à des désagréments.

Que tous les êtres vivants, faibles ou forts, Longs ou grands, moyens, petits, courts ou gros, Visibles ou invisibles, vivant près ou vivant loin, Nés ou à naître, Que toutes les créatures soient heureuses. Que nul ne trompe, que nul ne méprise qui que ce soit, où que ce soit, Que nul ne souhaite du mal à qui que ce soit, par colère ou ressentiment. De même qu’une mère, au risque de sa vie, veille sur son seul enfant, De même que chacun cultive un esprit d’infinie bienveillance à l’égard de tous les êtres.
Il est impossible d’éprouver des sentiments de ce genre si l’on a des préjugés ou des haines d’ordre racial. Les disciples laïques sont invités à ne jamais s’enorgueillir de leur naissance, à renoncer à toute vanité de race ou de caste.


LIRE: La position du Bouddhisme par rapport au racisme - Première partie et La position du Bouddhisme par rapport au racisme - Deuxième partie

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